Vous êtes-vous déjà retrouvé face à une question intrusive lors d’un entretien ?
Avez-vous hésité sur la bonne manière de répondre sans compromettre vos chances ?
Vous souhaitez savoir comment protéger vos droits tout en restant professionnel ?
Alors cet article est fait pour vous !

Pourquoi les questions discriminatoires sont-elles un problème en entretien d’embauche ?
Un entretien d’embauche est censé évaluer vos compétences professionnelles et votre adéquation avec le poste.
Pourtant, il arrive que certaines questions sortent du cadre légal et portent sur des aspects personnels sans rapport avec vos capacités.
Quelques exemples fréquents de questions discriminatoires :
« Avez-vous des enfants ? Comment gérez-vous votre organisation personnelle ? »
« Quelle est votre origine ? »
« À votre âge, vous sentez-vous à l’aise avec les outils numériques ? »
Ces questions ne sont pas seulement maladroites, elles peuvent révéler des biais importants dans le processus de recrutement et sont illégales en France, comme le stipule l’article L1132-1 du Code du travail.
Qu’est-ce qu’une discrimination ?
Une question discriminatoire est une question qui porte sur des aspects personnels sans lien avec vos capacités professionnelles.
Comme :
Votre âge, votre genre ou votre situation familiale
Vos convictions religieuses ou politiques
Votre orientation sexuelle
Votre état de santé ou votre grossesse
Votre origine, nationalité ou apparence physique
Que dit la loi ? En France, l’article L1132-1 du Code du travail interdit toute discrimination fondée sur ces critères. Si une telle question vous est posée, elle est illégale.
Article L1132-1 - Code du travail :
"Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de nomination ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, telle que définie à l'article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, notamment en matière de rémunération, au sens de l'article L. 3221-3, de mesures d'intéressement ou de distribution d'actions, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, d'horaires de travail, d'évaluation de la performance, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une prétendue race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de son exercice d'un mandat électif, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou de sa domiciliation bancaire, ou en raison de son état de santé, de sa perte d'autonomie ou de son handicap, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de sa qualité de lanceur d'alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d'alerte, au sens, respectivement, du I de l'article 6 et des 1° et 2° de l'article 6-1 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique.
Quels sont les risques si vous ne savez pas répondre à une question discriminatoire ?
Ne pas savoir comment réagir face à une question discriminatoire peut :
Vous mettre dans une position inconfortable, augmentant votre stress et perturbant le reste de l’entretien.
Nuire à votre image professionnelle si vous répondez de manière inappropriée ou agressive.
Laisser un doute sur vos droits et votre capacité à gérer des situations délicates.
Répondre à une question discriminatoire sans préparation, c’est comme marcher sur un fil sans filet de sécurité.
Le risque de déséquilibre est grand.
Par exemple : Julie, une candidate que j'ai accompagnée, avait quitté un entretien frustrée après avoir été interrogée sur ses projets de maternité. En apprenant à répondre fermement mais diplomatiquement à cette question, elle a pu mieux gérer ce type de situation lors d’entretiens suivants.
Quels bénéfices apporte une réponse bien préparée à une question discriminatoire ?
Savoir répondre efficacement à une question discriminatoire permet de :
Garder votre sang-froid : Vous restez maître de l’échange, sans vous laisser déstabiliser.
Protéger vos chances dans le recrutement : Vous démontrez votre professionnalisme malgré l’inconfort.
Évaluer la culture d’entreprise : Vous identifiez si cette maladresse est révélatrice de pratiques problématiques.
Affirmer vos droits : Vous faites preuve de fermeté tout en restant respectueux.
Un cas concret : Matthieu, un ingénieur en reconversion, a été interrogé sur son âge lors d’un entretien. Au lieu de se laisser surprendre, il a recentré la discussion sur ses compétences en disant : « Mon âge n’est qu’un chiffre, mais mes résultats récents parlent d’eux-mêmes. Permettez-moi de vous donner un exemple. » Cela a désamorcé la situation et impressionné le recruteur. Il a obtenu le poste convoité.
Comment répondre à une question discriminatoire en 5 étapes ?
1. Identifier une question discriminatoire : que dit la loi ?
Avant tout, soyez au clair sur vos droits.
En entretien, il est illégal de poser des questions qui ne concernent pas vos compétences professionnelles ou votre aptitude à occuper le poste.
Exemple de question légale :
« Avez-vous déjà géré une équipe de taille similaire à celle du poste ? »
Exemple de question discriminatoire :
« Vous êtes enceinte ? »
Préparez-vous à reconnaître ces questions pour ne pas être pris au dépourvu.
2. Réagir sans perdre votre sang-froid
Rester calme est essentiel pour ne pas perdre votre crédibilité. Si vous êtes surpris :
Prenez une pause de quelques secondes avant de répondre.
Respirez profondément pour reprendre le contrôle de vos émotions.
Garder votre calme montre que vous savez gérer des situations inconfortables avec professionnalisme.
3. Répondre avec diplomatie pour recentrer l’échange
La clé est de répondre de manière ferme mais respectueuse, en ramenant la conversation sur vos compétences.
Exemples de réponses élégantes :
Sur l’âge :
« Mon expérience et mes résultats sont plus parlants que mon âge. Permettez-moi de partager un exemple concret. »
Sur la parentalité :
« Mon organisation personnelle me permet d’être pleinement investi dans mes responsabilités professionnelles. »
Sur une question privée :
« Ce sujet n’a pas d’impact sur mes capacités professionnelles. Puis-je vous parler de la manière dont je peux contribuer à vos projets ? »
En répondant avec élégance, vous montrez que vous savez gérer des situations délicates tout en restant professionnel.
4. Évaluer si cette question est un signal d’alerte sur l’entreprise
Une question discriminatoire peut être révélatrice de la culture d’entreprise ou des pratiques du recruteur.
Posez-vous ces questions :
S’agit-il d’une maladresse isolée ou d’un problème plus profond ?
L’entreprise semble-t-elle respecter les principes d’égalité et de diversité ?
Soyez attentif à d’autres signaux, comme la manière dont les recruteurs parlent de l’équipe ou la transparence sur leurs processus.
Exemple : Laura, une de mes clientes, m'a informée avoir été interrogée sur sa parentalité lors d’un entretien, elle a noté d’autres indices révélant un manque de flexibilité. Elle a choisi de décliner l’offre après avoir réalisé que l’entreprise ne correspondait pas à ses valeurs.
5. Faire valoir vos droits si nécessaire
Si une question discriminatoire vous met dans une situation injuste, vous pouvez agir :
Demandez des explications par écrit : Restez poli, mais demandez une clarification sur la pertinence de la question posée.
Signalez la situation : Contactez le Défenseur des Droits ou une association spécialisée.
Consultez un avocat spécialisé : Envisagez une action en justice si vous estimez avoir subi une discrimination avérée.
Ces démarches sont surtout utiles si vous constatez que l’entreprise a un comportement systémique de discrimination.
En bref : Comment se comporter face à une question discriminatoire en entretien d’embauche ?
Identifiez les questions discriminatoires grâce à la loi
Restez calme et professionnel pour répondre avec assurance
Recentrer l’échange sur vos compétences et vos résultats
Analysez si l’entreprise correspond à vos valeurs
Faites valoir vos droits si nécessaire
Avec une préparation adéquate, vous pouvez gérer ces situations délicates avec élégance, protéger vos droits et montrer votre valeur ajoutée.
Besoin d'aide pour vous préparer à vos entretiens ?
N'hésitez pas à faire appel à mes services de coaching professionnel et de mentoring pour vous accompagner dans cette démarche.
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Ressources de l'article :
Legifrance : article L113-1 du Code du travail : Chapitre II : Principe de non-discrimination.. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000045391841
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