Comment parler de son burn out à son employeur ?
- Magalie AUGER
- 28 avr.
- 6 min de lecture
Vous vous sentez épuisé, dépassé, vidé de votre énergie professionnelle ?
Vous redoutez de parler de votre burn out à votre manager ou à votre DRH ?
Vous ne savez pas comment aborder le sujet sans peur du jugement ou des conséquences ?
Alors cet article est fait pour vous !

Qu’est-ce que le burn out ?
Le burn out est un épuisement professionnel sévère dû à une surcharge émotionnelle, cognitive ou relationnelle prolongée, sans récupération suffisante.
Il se distingue de la dépression ou du stress aigu.
Il touche particulièrement les personnes investies, consciencieuses, engagées… au point de s’oublier.
Reconnu comme un phénomène lié au travail, mais pas encore comme une maladie professionnelle automatique, il nécessite une reconnaissance, un arrêt et un accompagnement.
Pourquoi est-il essentiel de parler de son burn out à son employeur ?
Le burn out n’est pas une faiblesse.
C’est un signal d’alerte du corps et de l’esprit, une alarme à ne pas ignorer.
Attendre, minimiser ou “tenir encore un peu” ne fait qu’aggraver la situation.
Un baromètre de 2022 a révélé que 34 % des salariés se déclarent en situation de burn-out, dont 13 % en burn-out sévère, soit environ 2,5 millions de personnes en France. (frm.org)
Les effets du burn out ne se limitent pas au mal-être individuel.
Ils ont un impact direct sur la performance, la santé, les relations professionnelles, et parfois, sur la capacité même à continuer à exercer.
Exemple : lors d’un accompagnement, j’ai rencontré Céline, manager commerciale, qui a attendu trop longtemps pour parler.
Résultat : arrêt brutal, perte de confiance et reconstruction lente sur plusieurs mois.
Que risque-t-on à ne pas dire qu’on est en burn out ?
Signes d’alerte :
Fatigue chronique, même après repos
Sentiment d’échec permanent
Irritabilité ou détachement émotionnel
Baisse de performance malgré les efforts
Risques si on ne parle pas :
Dégradation brutale de l’état de santé
Arrêt maladie d’urgence sans préparation
Isolement professionnel
Rupture avec l’employeur ou reconversion subie
Se taire face au burn out, c’est comme ignorer une fissure dans une digue.
Un jour, la rupture est inévitable et toujours plus violente qu’un entretien préventif.
Selon plusieurs études récentes, on estime entre 2,5 et 3,2 millions de cas de burn out en France.
Cette fourchette témoigne d’une forte sous-déclaration ou d’une progression alarmante du phénomène (Sénat.fr).
Quels bénéfices à oser dire à son employeur qu’on est en burn out ?
Vous enclenchez une démarche de protection pour vous-même
Vous ouvrez la voie à un arrêt, un aménagement ou un soutien adapté
Vous préservez la relation avec votre entreprise, au lieu de partir sans retour
Vous reconnaissez vos limites, ce qui est une preuve de maturité, pas de faiblesse
Par exemple : Antoine, un cadre dirigeant, m’a confié avoir eu peur de perdre sa crédibilité. En exprimant son épuisement, il a au contraire gagné en estime auprès de sa direction, qui a salué son courage et l’a accompagné dans une transition vers un rôle plus adapté.
Comment dire à son employeur qu’on est en burn out ?
Voici 7 étapes pour aborder le sujet avec justesse
Conseil n°1 : Reconnaissez la réalité de votre état
Le déni est l’un des premiers mécanismes de défense face au burn out.
Vous vous dites que ça ira mieux après le week-end, que vous devez tenir…
Pourtant, ignorer les signes ne les fait pas disparaître. Il est essentiel de nommer ce que vous ressentez. Fatigue anormale, sentiment de débordement permanent, perte de sens, isolement émotionnel.
Prendre conscience de son épuisement, c’est poser la première pierre de la reconstruction. C’est aussi reconnaître que vous êtes humain avant d’être un salarié.
Conseil n°2 : Consultez un professionnel de santé avant tout
Le médecin généraliste ou du travail est un allié objectif.
Il pourra poser un diagnostic médical fiable, évaluer votre niveau d’épuisement et vous orienter vers un arrêt ou une prise en charge adaptée.
Cette étape est indispensable pour éviter d’entrer dans une logique d’auto-diagnostic, souvent biaisée.
De plus, le médecin du travail peut proposer des aménagements de poste, des alertes à l’entreprise, ou des visites de pré-reprise, qui cadrent la discussion avec votre employeur.
Conseil n°3 : Préparez votre message avec clarté
Dire “je vais mal” ne suffit pas dans un environnement professionnel.
Il est plus constructif d’expliquer vos symptômes concrets.
Troubles du sommeil, troubles de concentration, irritabilité, épuisement physique ou mental.
Vous pouvez aussi évoquer les facteurs déclencheurs : surcharge, manque de reconnaissance, tensions internes, etc., sans accusation directe.
L’objectif est de poser un constat clair et non conflictuel, centré sur votre état.
Conseil n°4 : Choisissez le bon moment et le bon canal
Un entretien formel, demandé à l’avance, dans un cadre calme (visioconférence si besoin), est préférable à un échange informel ou sous tension.
Vous pouvez aussi choisir d’écrire un email pour introduire la discussion, surtout si les émotions sont trop fortes à verbaliser directement.
Anticipez ce moment comme un acte professionnel et préparé, au même titre qu’une réunion importante.
Conseil n°5 : Formulez une demande explicite et non une simple alerte
Le but n’est pas uniquement de “prévenir”, mais de co-construire une issue.
Arrêt de travail ? Allègement temporaire ? Accompagnement psychologique ? Contact avec la médecine du travail ? L’entreprise ne peut vous aider que si vous formulez des besoins concrets.
« Ce qui est vivant en nous, ce sont nos besoins. » — Marshall B. Rosenberg, psychologue américain et fondateur de la Communication NonViolente (CNV)
N’hésitez pas à proposer un plan temporaire ou à demander un temps de réflexion.
Vous êtes légitime pour poser vos conditions de santé.
Conseil n°6 : Faites-vous accompagner pour structurer votre sortie du burn out ou votre retour au travail
Le burn out nécessite une remise à plat des modes de fonctionnement internes.
Un professionnel (coach, thérapeute, accompagnant en transition) peut vous aider à comprendre vos schémas, à redéfinir vos limites, à reconstruire une posture professionnelle plus équilibrée.
La sortie du burn out ne se fait pas seul, ni en reprenant “comme avant”.
Elle demande un processus guidé et personnalisé.
Conseil n°7 : Initiez un dialogue progressif avec votre DRH ou votre hiérarchie
Une fois la prise de conscience et l’arrêt enclenchés, et quand vous êtes prêt, il est essentiel de recréer une relation professionnelle saine avec votre employeur.
Cela peut passer par une visite de pré-reprise, une réunion avec le service RH, ou un entretien de repositionnement.
Le but n’est pas seulement de revenir, mais de négocier de nouvelles conditions de collaboration, respectueuses de vos limites et de votre santé.
Est-ce adapté à tous les contextes professionnels ?
Oui. Tous les milieux sont concernés, même ceux jugés “protégés”.
Le burn out n’est pas un statut tabou, mais un sujet de santé humaine.
Y a-t-il des prérequis pour en parler sereinement ?
Un minimum de recul émotionnel
Un diagnostic ou un avis médical clair
Un espace de confiance avec un interlocuteur RH ou managérial
Quels sont les facteurs clés pour réussir à aborder le burn out avec son employeur ?
Choisir un moment calme et cadré
Être accompagné en amont par un professionnel
Poser ses limites sans agressivité
Évoquer des faits, pas des reproches
Formuler des besoins concrets
Quelles compétences ou qualités facilitent cette démarche ?
Courage émotionnel
Clarté dans l’expression
Capacité à demander de l’aide
Conscience de ses limites
Sens de la responsabilité individuelle
En bref : Que devez-vous retenir pour parler de votre burn out à votre employeur ?
✔ Vous n’êtes pas seul : 34 % des salariés se disent concernés
✔ Le burn out peut se prévenir et se traiter si on l’exprime tôt
✔ Il vaut mieux parler que subir une rupture brutale
✔ Il existe des solutions : arrêt, aménagement, accompagnement
✔ Votre santé est prioritaire : il est temps de la mettre au centre
Prêt à oser en parler et sortir de l’épuisement ?
Parler de son burn out, ce n’est pas perdre la face. C’est reprendre pied, protéger sa santé, et envisager un avenir professionnel plus serein.
Besoin d’aide pour aborder votre burn out au travail ?
Je vous accompagne pour mettre des mots sur votre état, préparer votre démarche et enclencher une transition réparatrice et constructive.
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Sources de l'article :
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